L’Afrique depuis plus d’une décennie marque une attention particulière de la part des business analysts en ce que son marché fait partie des dernières niches qui sont capables de réaliser une croissance et une profitabilité plus grande à l’échelle globale. Ce point de vue est corroboré par l’émergence d’économie telle le Nigéria, le Kenya, le Rwanda,…, la présence de plus en plus marquée d’acteurs majeurs du business sur le continent.
Cependant des défis restent majeurs pour la transformation de cette croissance dans le relèvement du niveau de vie des populations en Afrique. Face à cette exigence, le secteur financier, lato sensu, apporte une réponse qui est perceptible dans l’indice de développement humain ; l’inclusion financière.
Les acteurs de l’industrie financière en Afrique ont opéré des transformations profondes des business models et des approches de marché afin de répondre avec efficacité aux besoins de couverture des populations. Parler d’inclusion financière en Afrique c’est parler du mass market, là où justement le profit s’aligne à la taille du portefeuille clients avec une plus grande maîtrise des coûts.
Plusieurs groupes opérant sur le continent ont fait cette approche et réussi à intégrer les technologies comme véritable « game changers » en vue d’atteindre les populations à un niveau micro et optimiser le profit.
Face à ces mutations et défis, la zone CIMA reste encore un espace qui n’a pas véritablement connu ces changements mais reste tout de même dans le viseur de certains grands groupes.
Aux abords de cette zone CIMA on peut déjà noter la présence non moins remarquable des titans du marché. Au ghana Prudential, Sanlam et Old Mutual opèrent déjà depuis plus d’un an. Au Nigéria, Les deux géants Sud-Africains y sont avec des positions clairement affichées dans les capitaux de FBN life (Sanlam) et Old Mutual avec son partenariat stratégique dans Ecobank. Le groupe français AXA marque un regain stratégique pour l’Afrique avec sa prise de participation chez AFRIACA-RE et Mansard Insurance au Nigéria. A la puissance des anglophones, il faut déjà compter avec la présence effective des compagnies du royaume chérifien qui jouissent abondamment d’un lobbying de leur état. Ces entreprises dont les business model et l’expertise sont suffisamment rodés ont et vont très certainement pénétrer nos marchés avec capitaux et savoir-faire énormes. Même s’il n’est pas physiquement présent, un groupe tel Old Mutual (leader africain des services financiers, premier en assurance sur le continent) existe via son actionnariat sous-jacent à Ecobank dans l’espace CIMA. Il se positionne ainsi comme potentiel concurrent des groupes de référence de la zone.
NSIA, groupe de référence de la zone CIMA, dont les capitaux majoritaires sont issus de cet espace, sera confronté à une bataille qui se déroulera sur son territoire de prédilection et dont les armes et stratégies concurrentes sont connues ailleurs. Dans cette bataille si le groupe dispose d’un atout capable de faire la différence et créer de la valeur c’est bien le « cultural fact ». A armes égales NSIA dispose donc d’un avantage comparatif qu’il doit être capable de transformer en valeur.
Pour en arriver, il lui faut comprendre et maîtriser les armes dont dispose la concurrence présente et à venir d’une part. D’autre part créer de la valeur.
Si l’objectif doit être la rentabilité durable, inclusive et résiliente, marquée par une présente innovante ; il importe de mener cet exercice, pour définir les axes et stratégies à déployer sur un marché où nous savons que de nouveaux « game changers » verront le jour ;
Quel sera alors la démarche concrète du Groupe ?